Entretien exclusif avec Mohamed Zineddaine en compétition au FCAK

Entretien exclusif avec Mohamed Zineddaine en compétition au FCAK

 « La guérisseuse », un nouveau drame du réalisateur Marocain Mohamed Zineddaine, officiellement en compétition au festival du cinéma africain de Khouribga dans son 21ème édition. Cet événement artistique qui s’est ouvert, samedi soir et qui se poursuit jusqu’au 22 décembre 2018, mettra en compétition 15 films réalisés par des cinéastes de 14 pays africains tentant de décrocher le Grand Prix ''Ousmane Sembène''.

FilmExport est allé à la rencontre de Mohamed Zineddaine pour en savoir plus sur la construction de ce long-métrage, qui jusqu'à présent récolte des louanges aussi bien au Maroc qu’à l’étranger.

 

Quel est votre ressenti d’être présent au festival du cinéma africain de Khouribga avec un nouveau film tourné dans votre région natale ?

En effet, le fait de projeter mon film lors de cette édition, est un privilège et un grand honneur. Puis, La raison qui m’a poussé à tourner ce long-métrage dans région où je suis né, réside dans le fait que je puisse évoquer mon enfance à moi, du coup mon personnage, a commencé à prendre place dans le scénario, et cette terre des « résistants » m’a beaucoup inspiré à y parvenir et à commémorer la mémoire collective.

Est-ce qu’on pourrait qualifier votre film de film d’auteur ?

Ce n’est pas moi qui qualifierais mon propre œuvre, car c’est le rôle du spectateur et des critiques.

Est-ce que le film « la guérisseuse » retrace votre histoire personnelle ?

Bien sur, on ne peut jamais échapper à sa biographie. Un film, est un autoportrait, autrement dit, quand on regarde un film on dévoile celui qui l’a fait. Un film, un livre ou toute autre œuvre n’est qu’un miroir qui reflète un coté personnel de son auteur.

Vous résidez à l’étranger, est-ce que vous venez au Maroc assez régulièrement ?

On peut être à Moscou par exemple, Mais l’esprit a cette faculté de voyager au-delà des frontières géographiques. C’est effectivement mon cas. Certes je vis à l’étranger, mais mon âme est toujours là où j’ai passé mon enfance.

Est-ce que vous pouvez décrire brièvement votre nouveau film pour les gens qui ne l’ont pas encore vu ?

Avec “La Guérisseuse”, je soulève des questions sur le pouvoir, l’obscurantisme, sur la banalité de la vie, dictée par d’autres.

Est-ce que vous êtes une personne assez discrète ?

Nous portons tous un masque, et nous cachons tous des peurs, angoisses, haine, joie, sexualité… en effet, il y’a l’humanité derrière.

Est-ce que nous trouverons tout ce que vous avez cité dans votre film ?

Franchement je ne sais pas, moi je l’ai fait avec beaucoup d’amour et de passion, et maintenant, ce produit artistique est livré au spéctateur.